24 juin : Publication, chez Gallimard, de « Poèmes » de Jean Sénac, dans la collection « Espoirs », dirigée par Albert Camus. Jean Sénac est né à Beni Saf, près d'Oran, en 1926. Sa mère est célibataire et d'origine espagnole et son père est inconnu. Il fait partie de ces français d'Algérie qui, très tôt, ont embrassé la cause de l'indépendance et il s'est toujours senti plus proche des « indigènes » musulmans d'Algérie que des français. Il fréquente les milieux littéraires de l'époque à Alger, crée une revue, est animateur à Radio Alger, s'intéresse à l'art et expose les artistes qu'il aime.
Il rencontre René Char et Albert Camus et ce dernier le publie dans la collection qu'il dirige chez Gallimard. Malgré son soutien sans faille à l'Algérie indépendante, il a des difficultés avec le régime de Boumedienne à partir de 1965 et la nationalité algérienne, à laquelle il estime avoir droit au regard de son engagement de liongue date, lui est même refusée. Il est assassiné à son domicile par des inconnus dans la nuit du 29 septembre 1973.
> Article Wikipedia : Jean Sénac
2 août : Marie Gimenez (Marinette) et Jean Jacques Rodriguez (Jeannot) se marient à Oran. Elle a 21 ans et il vient d’avoir 23 ans.
Comme de coutume à l’époque, du moins dans la famille Sanchez, le mariage est l’occasion d’une grande cérémonie familiale. Marinette, dans une robe toute de dentelle, est entourée des vagues de sa traine, Jeannot a une belle moustache pour l’occasion, et la photo de groupe montre les nombreuses demoiselles d’honneur en robes longues qui entourent les mariés et leurs parents.
À l’extrême gauche de l’image, se trouve le petit Marc qui a deux ans et demi et qui, selon la chronique familiale est de mauvaise humeur car sa cavalière est plus grande que lui. Il sourit pourtant largement sur cette photo mais, sur la suivante, ou il apparait en très grande tenue, chemise de satin à boutons de nacre, gants et chaussures blanches et ceinture nouée sur un pantalon aux plis parfaits, il a l’air un peu plus bougon…
16 septembre : Deuxième tremblement de terre à Orléansville. Cette deuxième secousse très importante du 16 septembre fait suite à celle qui eût lieu le 9 septembre pendant la nuit. Cette nuit-là, le petit Marc dort à la maison, gardé par sa grand-mère Dolorès, pendant que ses parents, Armand et Arlette, sont au cinéma. Ce tremblement de terre détruisit une grande partie d'Orléanville et de sa région et fit de très nombreux morts. Oran est à plus de 200 km mais ces fortes secousses y sont fortement ressenties.
C'est pendant l’après-midi du 16, alors qu’Arlette et Marc se trouvent dans la cuisine du 5 rue Schneider et que Marc est assis dans sa chaise haute le long du mur, face à sa maman, que tous les deux sentent la terre trembler et voient les objets bouger autour d'eux. Cela a dû faire très peur à Marc car ce moment a marqué sa mémoire et il constitue son tout premier souvenir d'enfance ! Le petit Marc a 2 ans et 7 mois.
> Film : Le tremblement de terre d'Orléanville (10 minutes)
> Article : Tremblement de terre d'Orléanville
23 octobre : Création à Alger, dans la clandestinité, du Front de libération nationale (FLN) et de sa branche armée, l’Armée de libération nationale (ALN).
> Article : 23 octobre 1954, La vraie naissance du FLN
1er novembre : « La Toussaint Rouge ». Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, trente attentats et actes de sabotages sont commis dans toute l'Algérie contre des postes de police, des casernes militaires, des ponts, des installations électriques et autres symboles de la présence et du pouvoir français et font huit morts. Dans la matinée, un car est attaqué par un groupe de maquisard et provoque la mort d’un instituteur et un Caïd (chef musulman représentant l’autorité française). Les journalistes français qui rendent compte de cette nuit de violence la surnomment « La Toussaint Rouge ».
La simultanéité de ces attaques montre qu’il s’agit d’une action concertée menée par un groupe très organisé. Il s’agit d’un groupement politique créé par des militants dirigés par Mostefa Ben Boulaïd au nom du Front de libération nationale et dont le premier texte publié peu avant appelait les algériens à prendre les armes pour mettre fin au système colonial français.
Cette action est révélatrice de l’entrée en guerre de la région des Aurès dans laquelle se trouvent les combattants. Contrairement à la presse locale, ces événements ont peu de retentissement dans la presse et dans l’opinion française. Ce n’est que bien plus tard qu’ils seront considérés comme marquant le début effectif d’une guerre qui devait durer près de huit années.
> Article : 1er novembre 1954, Toussaint Rouge en Algérie
22 décembre : Marc a 3 ans. Pour Noël, on lui propose de prendre une photo avec un Père Noël qui ne semble pas beaucoup le rassurer...
Janvier : Le 13 janvier, le journaliste Claude Bourdet dénonce la torture en Algérie dans le journal « France Observateur » dans un article intitulé « Votre Gestapo d’Algérie » ; le 15 janvier, c’est au tour de François Mauriac de faire de même dans le journal « L’Express » dans un article intitulé « La question ».
18 janvier : Mort au combat de Didouche Mourad, l’un des fondateurs du FLN, à l’âge de 28 ans.
3 avril : Loi sur l’état d’urgence en Algérie.
22 avril : Décès de la Grand Mémé, Maria Baños Canovas, épouse Calvet, l'arrière-grand-mère de Marc, à l’âge de 71 ans. A cette époque, elle habitait au 5 rue de l'Armistice à Oran mais, la veille de sa mort, Marc lui a rendu visite sur son lit d’hôpital alors qu'elle était mourante. C'est sa tante Christiane qui l'a accompagné à l'hôpital. Il se voit encore marcher à côté d'elle dans la rue en lui donnant la main alors qu'elle lui annonce ce qui se passe... Ce moment à dû le marquer vivement car il constitue son deuxième souvenir d'enfance. Il a 3 ans et 4 mois.
L'Hôpital Civil est le grand hôpital moderne d'Oran. Il se trouve au 76 Boulevard de Sébastopol, au nord-ouest de la ville, entre le « Village Nègre » et la Gare des Chemins de Fer à l'architecture orientale. Lors de sa construction, au début du XXe siècle, il a été déclaré hôpital le plus moderne de France et d'Algérie car c'était le premier à être composé de petits pavillons adjacents, ce qui était le meilleurs moyen de lutter contre la prolifération microbienne dans les grands bâtiments médicaux.
C'est là que la Grand Mémé a été conduite pour y finir ses jours, un 22 avril à dix heures quinze du matin. Et c'est là que le petit Marc lui a rendu visite la veille de son décès.
22 avril : Ce jour là, Arlette a 21 ans et devient majeure. Ce n'est pas une date dont elle se souvient avec plaisir car, malheureusement, c'est aussi le jour du décès de sa grand-mère qu'elle aimait tant, qui s'est beaucoup occupé d'elle et qui était sa référence en tout. Triste jour, donc.
Et la date de sa majorité est toute symbolique car Arlette est mariée depuis qu'elle n'avait pas encore 17 ans et elle est maman d'un petit garçon de trois ans. Elle travaille au magasin familial depuis qu'elle a 13 ans avec son mari, sa maman, son oncle et sa cousine. Devenir majeure, dans ces conditions, ne devait pas représenter beaucoup en terme de libertés nouvelles...
20 août : Insurrections et soulèvement général dans la région du Nord-Constantinois à l’initiative de Youssef Zighout, responsable de la zone 2 du FLN. Vers midi, des paysans (les fellahs), encadrés par des soldats de l’ALN en uniforme (Armée de libération nationale) se ruent dans les villes et les villages et massacres violemment de nombreux européens, mais aussi des musulmans favorables à la France, à coup de couteau, de hache ou de pioche. Le but était de choquer les esprits et de nombreuses mutilations sont commises, La répression française sera très violente et fera de nombreux milliers de victimes chez les musulmans, arrêtés et fusillés collectivement.
L’état d’urgence est proclamé dans toute l’Algérie. À compter de cette date, la guerre prend une toute autre dimension car Jacques Soustelle, le Gouverneur général, donne « carte blanche » à l’armée pour mener la guerre comme elle l’entend. De plus, les jeunes français qui font ou qui ont terminé leur service militaire sont « maintenus » ou « rappelés » et partent pour l’Algérie, ce qui, pour la population française de métropole, constitue un pas de plus de franchi dans l’importance du conflit.
> Article Wikipedia : Massacres d'août 1955 dans le Constantinois
Septembre : Marc rentre en première année de maternelle à l’école Jeanne-d’Arc, rue de Cavaignac. Sur la photo de groupe, prise peu après la rentrée, Marc est en haut à gauche, avec une petite croix sur le ventre ! Les deux maitresses, dont les noms se sont perdus, sont sur la droite et la religieuse en charge de l’école, Sœur Louise Aimée, est à l’extrême gauche de l’image. Elle appartient à l’Ordre des Trinitaires, marqué par la croix rouge et bleue qu’elles portent sur leur robe.
> Article Wikipedia : Ordre des Trinitaires
10 novembre : Mostefa Ben Boulaïd, responsable de la zone 1 du FLN, s’évade de sa prison de Constantine.
22 décembre : Marc a 4 ans.
22 janvier : Albert Camus lance son « Appel pour une trève civile » à Alger. C'est dans une salle du deuxième étage du Cercle du Progrès, situé dans le quartier arabe face à la Grande Mosquée d'Alger et au pied de la Casbah, que Camus prononce le discours qu'il a écrit quelques jours auparavant et qui appelle à une trève vis à vis des populations civiles et à un compromis pour éviter la rupture totale et violente entre les deux communautés qui s'affrontent : les partisans d'une Algérie française et les défenseurs d'une Algérie indépendante.
Dans la salle, le public lui est entièrement acquis mais, à l'extérieur, retenus par le service d'ordre de la rencontre, de nombreux manifestants insultent Camus et font craindre le pire au pubic de la conférence et à Camus lui-même.
Malheureusement cet Appel, qui sera publié en 1958 dans « Actuelles III, Chroniques Algériennes 1939-1958 » par Gallimard, aura peu d'effet et ce n'est que bien plus tard que son importance sera reconnue.
> Article Wikipedia : L'Appel pour une trève civile
> Article : « Albert Camus en Algérie : la “trêve civile” de janvier 1956 »
6 février : Manifestations lors de la visite en Algérie de Guy Mollet, qui vient d’être nommé chef du gouvernement français quelques jours plus tôt, et lancers de tomates contre lui par les « Ultras », partisans radicaux de l’Algérie française.
À l’issue de cet événement, Guy Mollet décide d’abandonner sa politique de recherche de la paix en Algérie et fait le choix de la guerre totale. Peu après, il obtient du parlement les « pouvoirs spéciaux » l’autorisant à prendre des mesures exceptionnelles pour mener la guerre avec l’objectif d’écraser les rebelles et de créer les camps de regroupement et les camps d’internement sur tout le territoire. Les camps de regroupement permettent de déplacer les populations de villages entiers pour les soustraire à l’influence du FLN ; les camps d’internement sont créés pour y enfermer les musulmans jugés dangereux. Est votée également une nouvelle loi qui permet de condamner à mort les membres du FLN pris les armes à la main et ce sans enquête judiciaire préalable. En juin, auront lieu les premières exécutions. En février, les effectifs des soldats français en Algérie sont de 190 000 hommes ; à la fin de cette même année, ils atteindront 400 000 hommes et, dans le même temps, la durée du service militaire passe de 18 mois à 30 mois.
Septembre : Marc rentre en deuxième année de maternelle à l’école Jeanne-d’Arc.
30 septembre : Attentats à la bombe par le FLN au Milk Bar et à La Cafétéria à Alger causant quatre morts et 52 blessés.
13 novembre : Le général Raoul Salan est nommé commandant en chef de l’Algérie.
22 décembre : Marc a 5 ans.
7 janvier : Le général Jacques Massu reçoit les pleins pouvoirs de police sur la ville d’Alger. Il organise, lors des mois suivants, la grande répression que l'on appellera plus tard « La Bataille d’Alger » qui détruira, au prix de terribles combats et exactions, la Zone autonome d’Alger de l’ALN.
> Vidéo : Interview du Général Massu, durée 16 minutes
À partir de la fin de l’année 1956, le FLN avait décidé de multiplier les attentats au cœur d’Alger. Chargé de faire face à cette situation, 8000 parachutistes commandés par le général Massu entrent dans la ville. La répression d'Alger commence. Quartiers bouclés par les barbelés, arrestations en masse, bombes contre la population par le FLN, torture banalisée pour obtenir les renseignements nécessaires, neuf mois d’horreur au quotidien commencent à Alger et ne s’achèveront qu’en octobre 1957.
> Article : 7 janvier 1957, Début de la Bataille d'Alger
> Article Wikipedia : La Bataille d'Alger
Le film italo-algérien de Gillo Pontecorvo, « La Bataille d’Alger », tourné en 1966 sur les lieux mêmes, rendra compte de la violence de cette longue bataille. Il a longtemps été interdit en France ; par contre, en Algérie, il a toujours été célébré comme l’un des monuments de la révolution Algérienne.
> Trailer du film : La Bataille d'Alger
10 février : Vague d’exécutions de condamnés à mort en Algérie. Arrestation et exécution dans sa prison de Larbi Ben M’hidi, l’un des fondateurs du FLN.
28 mars : Le général de Bollardière demande à être relevé de ses fonctions en raison de so opposition aux moyens employés par les militaires en Algérie. Il déclare alors : « Le putsch militaire d’Alger me détermine à quitter une armée qui se dresse contre le pays. Il ne pouvait être question pour moi de devenir le complice d’une aventure totalitaire. » Il est le seul officier supérieur français en fonction à dénoncer et à s’opposer ouvertement à l’usage de la torture en Algérie.
> Article Wikipedia : Jacques Pâris de Bollardière
> Vidéo France 3 de 2001 : Le Général de Bollardière
28 mai : Massacre du village de Melouza acquis au MNA (Mouvement national algérien, le parti de Messali Hadj) causant 374 morts et marquant la guerre ouverte entre le FLN et le MNA qui fera des milliers de victimes algériennes. Cette guerre interne entre deux partis indépendantistes algériens est difficile à comprendre d’un point de vue extérieur à ces partis. Elle repose sur deux façons différentes de mener la guerre pour l’indépendance. Elle semble faire l’affaire des autorités françaises qui voient s’entretuer leurs ennemis mais cette guerre touche principalement les populations algériennes qui en souffrent beaucoup et sont pris entre les tirs croisés du FLN, du MNA et de l’armée française.
> Article Wikipedia : Massacre de Melouza
4 juillet : Déclaration du FLN « La reconnaissance de l’Indépendance est la condition préalable à toute négociation ».
24 septembre : À 4 heures du matin, Yacef Saadi, militant et chef combattant du FLN à Alger, est arrêté dans sa cache de la Casbah d'Alger. Il avait organisé les attentats dans la Casbah, posé des bombres dans la ville et dans les cafés fréquentés par les Européens et organisé la grève générale des Algériens. Il avait également rencontré Germaine Tillon, qui menait une enquète en Algérie sur la pratique de la torture dans l'armée française et qui avait tenté, sans succès, d'intervenir auprès du Gouvernement français de Paris.
> Émission sur France Culture : « Yacef Saadi et le FLN dans la Bataille d'Alger »
8 octobre : Ali La Pointe, l’un des chefs du FLN à Alger et combattant engagé dans les révoltes d’Alger se suicide alors qu’il est sur le point d’être capturé. C’est la fin de « La Bataille d’Alger ».
Octobre : Marc rentre en cours préparatoire à l’école Jules Renard, rue d'Arzew (renommée rue du Général Leclerc après la guerre et aujourd'hui rue Larbi Ben M'Hidi). Dans deux mois, il aura six ans.
A l'École Jules Renard, le petit Marc va apprendre beaucoup de choses mais celle dont il se souvient le mieux, c'est le jeu des pignols. Lui, comme tous les autres élèves, y jouent dans la cour de l'école et, bien sûr, après l'école dans les rues.
Pour jouer aux pignols, il faut des noyaux d'abricots bien propres et bien lavés. Plus on en a, plus on peut jouer. C'est donc les poches bien gonflées que chacun, le matin, prend le chemin de l'école. Rapidement, dans la cour, les espaces de jeux s'installent entre les jambes écartées des joueurs debouts ou assis. Là, se trouvent les petits tas de quatres pignols sur lesquels il faut lancer, d'une pichenette vive et habile, le pignol que l'on vient de tirer de sa poche. La distance réglementaire est de trois mètres et, lorsque le tir est réussi et que l'on a démoli le tas, on gagne les quatre pignols qui le composent et, parfois, ceux des tirs manqués par les joueurs précédents, suivant la générosité du maître du jeu. C'est à ce moment que s'exprime tout le rituel du jeu des pignols : le regard qu'il faut avoir avant le tir, la façon de tenir le pignol à lancer du bout des doigts, la manière de décocher la pichenette, l'air désinvolte à adopter lorsque l'on a perdu ou l'air supérieur indispensable à avoir lorsque l'on a gagné ! Et, bien sûr, la réussite de la journée se mesure au volume des poches du soir et au nombre de pignols qu'elles contiennent !
1er novembre : Naissance à Oran de Véronique Rodriguez, la première enfant de Marinette et Jeannot qui se sont mariés en 1954.
Novembre : Marc est opéré des amygdales.
11 décembre : Assassinat à Bougie d'Abdelhafid Tamzali, à l'âge de 49 ans. Les Tamzali sont une riche famille algérienne d'exploitants agricoles et producteurs d'huile d'olive. Ils sont d'origine turque et espagnole. Le FLN les accuse de collaboration avec les autorités françaises et, même si cela n'est pas vrai, l'exécution du chef de famille est commanditée par le FLN à une jeune recrue du parti nationaliste. Ce meurtre provoquera le démantèlement économique de la famille qui verra également tous ses biens nationalisés en 1962.
Wassyla Tamzali, qui a 17 ans lorsqu'elle perd son père, racontera plus tard l'histoire de sa famille dans un livre intitulé « Une histoire algérienne ». La violence de cet acte contribuera à forger la personalité de cette adolescente qui deviendra une défenseuse acharnée des libertés et une grande militante des droits de la femme.
> Article : Entretien avec Wassyla Tamzali
22 décembre : Marc a 6 ans. La famille Sanchez a une nouvelle voiture : une Simca Aronde bleu ciel qui semble faire la fierté du petit Marc. C’est avec cette voiture que, quatre ans plus tard, la famille prendra la route de Paris…
C’est aussi avec cette voiture que la famille prenait la route de la Corniche Oranaise pour se rendre à Bou-Sfer pour passer l’été au bord de l’eau. Comme semblait longue à Marc cette route sinueuse qui surplombait Mers-El-Kébir, passait par le Cap Falcon et la Pointe des Coralès, et surplombait les plages des Andalouses ! C’était une véritable expédition ! On remplissait la voiture de vêtements et de vivres, on prenait à boire pour la route et on n’oubliait pas le petit seau pour les nausées ! Et c’était parti pour un long périple de… 25 kilomètres !